Travaux du Grand Siècle
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TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
Racine et les Grecs : héritier et interprète
CHAPITRE PREMIER
Un élève pas comme les autres : l’origine de la révolution
Prologue : L’enfant du temple
Racine lecteur : les annotations aux tragiques grecs
Racine traducteur : la Poétique d’Aristote
Racine théoricien : les Préfaces
Exodos : Un auteur en quête de personnages ?
CHAPITRE II
La Thébaïde ou le « crime involontaire » : la révolution à l’épreuve de la scène
Prologue : Apprendre à écrire une tragédie : Racine à l’école d’Aristote
Première leçon : un « revirement du bonheur au malheur »
Deuxième leçon : un personnage ni tout à fait bon ni tout à fait méchant
Troisième leçon : « le surgissement de violences au coeur des alliances »
Exodos : La révolution à l’épreuve de la scène
CHAPITRE III
Andromaque, entre trauma et espérance : la révolution contestée
Prologue : Un homme qui a le goût de l’Antiquité
L’intrigue d’Andromaque : le choix d’une mère comme péripétie
Andromaque, une veuve qui se découvre mère
Pyrrhus, Hermione, Oreste : des personnages antiques dans le fonds
La querelle d’Andromaque : concilier intrigue et personnages
Exodos : La révolution contestée
CHAPITRE IV
Iphigénie, obéir et mourir : la révolution oubliée
Prologue : Un héritage à défendre
Retrouver Euripide : l’obéissance au père
Corriger Euripide : Iphigénie, fille ou soldat ?
Trahir Euripide : une deuxième Iphigénie
Exodos : La révolution oubliée
CHAPITRE V
Phèdre ou Euripide abandonné : la révolution affichée
Prologue : A l’école de la vertu, instruire et divertir
Un régicide manqué
Phèdre, à la recherche de l’innocence perdue
OEnone, le visage innocent de Ph¨dre
D’autres visages de Phèdre : Thésée, Hippolyte et Aricie
Exodos : La révolution affichée
CONCLUSION
D’Athènes à Paris : le parcours d’un caméléon littéraire
BIBLIOGRAPHIE
Sources
Etudes
INDEX
Helléniste remarquable, Jean Racine se distingue de tous ses contemporains, et de Corneille en particulier, par le retour incessant à la tragédie grecque. C’est en traduisant Aristote, en annotant les pièces athéniennes et en adaptant Euripide sur scène, qu’il retrouve le secret du « héros tragique », ni tout à fait coupable ni tout à fait innocent. En bousculant les codes dramaturgiques de l’époque, Racine fera de sa découverte le symbole d’une « révolution » dans l’art de fabriquer des tragédies. L’ouvrage se propose de reconstruire l’évolution de cette « révolution racinienne », en explorant son origine grecque et ses manifestations les plus explicites, à savoir les quatre pièces inspirées d’Euripide : La Thébaïde, Andromaque, Iphigénie et Phèdre. La lecture croisée de l’ensemble des sources permet de décoder le palimpseste racinien en laissant émerger le rôle crucial joué par le texte euripidéen sous-jacent. Pourtant, en véritable caméléon, Jean Racine n’hésitera pas à sacrifier son souffleur athénien et sa propre révolution sur l’autel du succès.
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